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10, 2022
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Revue internationale sur le numérique en éducation et communication
© Auteurs. Cette œuvre est distribuée sous licence Creative Commons 4.0 International.
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revue-mediations.teluq.ca | No. 10, 2022
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punitions et de sanctions. Les résultats mettent en évidence que le conseil coopératif tend à favoriser une
meilleure distribution de la prise de parole, un développement de l’écoute, de la négociation et de
l’autonomie, ainsi qu’un apaisement des relations des élèves entre eux ou avec les enseignants. D’où une
amélioration du climat de la classe, voire de l’établissement.
Toujours dans un contexte français, mais cette fois au niveau de l’enseignement supérieur à distance,
l’article de Guelaybe Enosch Djiezion et François-Xavier Bernard
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est une synthèse des principaux
résultats d’une recherche doctorale. Partant des constats relevés dans la littérature selon lesquels, d’une
part, l’abandon est nettement plus élevé en formation à distance qu’en présence et, d’autre part, les
apprenants qui réussissent font généralement preuve de capacités d’autorégulation, cette étude interroge
la manière dont les interactions influencent le développement de l’autorégulation. L’enquête est centrée
sur 15 personnes ayant étudié à distance au niveau licence ou master. Les entretiens semi-directifs
menés ont été analysés de façon à dégager des catégories conceptualisantes permettant de déterminer
les principaux mécanismes d’autorégulation en jeu. Cette analyse fait notamment ressortir l’importance
des interactions entre apprenants dans les communautés d’apprentissage ainsi que celle des stratégies
volitionnelles mises en œuvre par les apprenants.
Dans la rubrique Praticiens, l’article de Matthieu Cisel
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rend compte d’une expérience de conception
collective d’une application appelée le Carnet Numérique de l’Élève Chercheur, dans le cadre du
programme Saventuriers qui vise à développer l’organisation de projet scientifique aux niveaux primaire
et secondaire. Il met en relief que les divergences d’objectifs et de points de vue des membres du
consortium sont susceptibles de nuire à la cohérence du processus de conception de l’artefact et à son
appropriation par les enseignants et les élèves.
L’article d’Isabelle Savard, Gustavo Adolfo Angulo Mendoza, Patrick Plante, Serge Gérin-Lajoie, Cathia
Papi, Caroline Brassard et Michel Umbriaco
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décrit quant à lui la manière dont un référentiel de
compétences en technologies éducatives et en formation à distance a été élaboré. Dans une perspective
d’approche programme, ce référentiel vise à assurer la cohérence pédagogique des cours proposés au
sein des différents programmes. Ses fondements théoriques et ses processus de développement sont
ainsi présentés avant de proposer un retour réflexif soulignant notamment la difficulté rencontrée pour
classer les énoncés et l’harmonie de l’équipe facilitant l’obtention de consensus.
Dans la rubrique Débats et discussions, Matthieu Cisel
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aborde la question de l’instrumentation de
l’apprentissage en s’intéressant à l’autodirection de l’apprenant. Il revient ainsi sur la notion
d’autorégulation des apprentissages et sur la structure plus ou moins rigide des dispositifs de formation
qui n’est pas toujours bien adaptée aux pratiques d’apprentissage informel. Cependant, les évolutions
technologiques, et notamment le changement de normes, offrent aux apprenants de plus en plus de
flexibilité et de visibilité de leur parcours d’apprentissage. La question de savoir dans quelle mesure les
apprentissages informels, même enregistrés, sont susceptibles d’être reconnus demeure toutefois
ouverte.
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https://doi.org/10.52358/mm.vi10.334
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https://doi.org/10.52358/mm.vi10.224
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https://doi.org/10.52358/mm.vi10.338
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https://doi.org/10.52358/mm.vi10.272