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10, 2022
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Revue internationale sur le numérique en éducation et communication
© Auteurs. Cette œuvre est distribuée sous licence Creative Commons 4.0 International.
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mention spéciale au chapitre de Thibault qui allie connaissances scientifiques et conseils pratiques avec
brio.
Dans un tout autre ordre d’idées, il aurait été intéressant de retrouver une préface et une postface afin de
présenter aux personnes lectrices en quoi cet ouvrage est remarquable et mérite leur attention. Un avant-
propos aurait également pu expliquer la genèse du livre, par exemple les raisons ayant amené sa rédaction
et le contexte dans lequel il a été rédigé, ce qui aurait assurément ajouté de la pertinence.
Bref, cet ouvrage collectif est un pas de plus pour mieux comprendre les enjeux de la FAD en ce qui a trait
aux spécificités de l’enseignement des mathématiques. Il offre des pistes de réflexion intéressantes et
inspirantes, mais évidemment, les questions auxquelles il s’attarde devront continuer de faire l’objet de
recherches dans les prochaines années.
Liste de références
Goulet, M.-J., Thibault, M. et Potvin-Rosselet, E. (2021). Perceptions d’enseignant.e.s universitaires quant à la quantité et
la qualité de leurs interactions avec les étudiant.e.s en formation à distance. Dans P. Plante, M. Alexandre, C.
Papi, A. Stockless et R. Grégoire (dir.). Actes du colloque ROC 2021 – Solidarités numériques en éducation : une
culture en émergence (p. 119-222). https://r-libre.teluq.ca/2590/
Robert, A. et Rogalski, J. (2002). Le système complexe et cohérent des pratiques des enseignants de mathématiques :
une double approche. Revue canadienne de l’enseignement des sciences, des mathématiques et des
technologies, 2(4), 505-528. https://doi.org/10.1080/14926150209556538
Samson, G., Mai Huy, K. et Lafleur, F. (2022). L’enseignement des mathématiques : une transition des cours en présentiel
vers la formation à distance. Presses de l’Université du Québec.
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Le cinquième chapitre, rédigé par Gaël Nongni, porte sur les défis de la planification d’un enseignement
des mathématiques à distance en prenant pour exemple concret l’enseignement de la moyenne
arithmétique. L’auteur présente les résultats d’une étude qualitative exploratoire ayant permis de sonder
15 enseignants et enseignantes du primaire et du premier cycle du secondaire par le biais d’un
questionnaire. L’analyse des résultats est basée sur les quatre paramètres de la genèse d’anticipation :
les variables d’artéfact, les variables d’agencement, les variables liées à la nature des données à utiliser
dans les tâches mathématiques et les postures épistémologiques adoptées par les personnes
enseignantes.
Dans le sixième chapitre, Idrissa Abdou, Bernard Moulin et Thierry Eude s’intéressent à l’automatisation
de l’évaluation en FAD. Les auteurs ne présentent pas les résultats de leurs travaux de recherche : ils
brossent plutôt un portrait des types de questions (fermées et ouvertes) dans une évaluation à distance
ainsi que des possibilités pour automatiser l’évaluation selon le type de questions. Dans la deuxième partie
de ce chapitre, des liens sont tissés entre les propos des auteurs et des outils d’évaluation des
connaissances en mathématiques.
Le septième chapitre, signé par Nada Farid, Meryem El Jahechi, Bouazza El Wahbi et My Ismail Mamouni,
traite de la classe inversée dans un contexte de FAD. L’enquête dont il est question dans ce chapitre a été
réalisée au Maroc auprès d’une trentaine d’élèves et de personnes enseignantes. Il convient ici de
souligner que les résultats descriptifs présentés ne portent pas spécifiquement sur l’enseignement des
mathématiques.
Dans le huitième et dernier chapitre, Khoi Mai Huy, Ghislain Samson et France Lafleur, soit l’équipe de
direction du collectif, portent un regard d’ensemble sur les enjeux discutés au sein de l’ouvrage collectif.
Pour ce faire, ils croisent leurs champs d’expertise en FAD (Lafleur), en didactique des mathématiques
(Mai Huy) et en didactique des sciences (Samson).
Point de vue critique
À notre avis, le principal apport de cet ouvrage est sa grande diversité : en effet, il arrive à couvrir un
champ large en prenant différents angles et en adoptant de multiples points de vue. Pour y arriver, il
combine à la fois des textes plus scientifiques – soit la présentation des travaux de recherche des
personnes autrices –, mais aussi des récits de pratique qui illustrent les savoirs expérientiels des
personnes autrices, ce qui peut être perçu comme une grande richesse. La diversité se trouve également
dans les approches théoriques dont il est question au sein de l’ouvrage. Cette diversité des théories mises
de l’avant peut notamment s’expliquer par les champs d’expertise variés des personnes autrices :
certaines ont une expertise en mathématiques ou en didactique des mathématiques, mais d’autres ont
plutôt une expertise en informatique ou en didactique des sciences. Cela peut être perçu comme une force,
mais aussi comme une limite, car certains chapitres ne portent pas directement sur l’enseignement des
mathématiques. En effet, ce dernier apparait secondaire aux propos tenus par certains auteurs,
notamment dans les chapitres 6 et 7.
De manière générale, même si l’équipe de direction du collectif affirme que l’ouvrage s’adresse à toutes
personnes enseignantes de mathématiques, et ce, tous niveaux scolaires confondus (primaire,
secondaire, supérieurs), il intéressera davantage les personnes du milieu scientifique que les personnes
du milieu de pratique. Effectivement, son contenu apparait plus théorique que pratique, bien que certaines
pistes de mise en pratique se retrouvent dans les chapitres 1 et 2. À ce propos, nous attribuons une