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8, 2021
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© Auteurs. Cette œuvre est distribuée sous licence Creative Commons Attribution 4.0 International
Revue internationale sur le numérique en éducation et communication
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8, 2022
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De façon générale de mai 2020 à juin 2020 (1
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année de la pandémie)
Au Québec, les élèves du primaire, qui ont fait partie des classes observées, suivaient la classe virtuelle
le matin de 9 h à 11 h (120 minutes) et pouvaient aller en période de récupération auprès de l’enseignant
titulaire s’ils avaient des questions concernant la matière (mathématiques et français, en général). À
l’exception des arts plastiques et de l’éthique et culture religieuse, toutes les matières étaient enseignées
et évaluées. L’éducation physique a été considérée comme une matière essentielle en mode virtuel,
puisque le confinement a réduit les activités sportives de nombreux élèves. Les rencontres individuelles
des élèves en difficulté et des professionnels scolaires étaient maintenues et se réalisaient en mode virtuel.
Les élèves du secondaire suivaient la classe virtuelle selon l’horaire habituel avec des périodes de
75 minutes entrecoupées de pauses allant de 5 à 20 minutes, pour un total de 300 minutes par jour prévues
en mode synchrone.
Pour la période couvrant septembre 2020 à mai 2021
(2
e
année de la pandémie)
Toujours au Québec, le mode en présentiel était privilégié au primaire sauf en cas de fermeture des classes
ou de l’école. Toutes les matières étaient à l’horaire. Au secondaire, l’enseignement a été soit en présentiel
soit en virtuel selon les recommandations de la Santé publique du Québec. Par exemple, à certains
moments, les élèves de 3
e
, 4
e
et 5
e
secondaire avaient une journée d’école virtuelle et une journée d’école
en présentiel, alors que les élèves de la 1
re
à la 2
e
secondaire étaient attendus à l’école en présentiel.
L’horaire restait le même en virtuel et en présentiel. Les activités sportives parascolaires ont été
suspendues pour l’année.
En Ontario, toutes les matières ont été enseignées en mode virtuel, y compris l’éducation physique. Il y
avait également la prise de présence au début de chaque bloc
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, ce qui pouvait occasionner des problèmes
de comportements chez plusieurs élèves (certains s’amusaient à changer de fond d’écran, par exemple).
Observations réalisées en contexte d’école virtuelle
En Ontario, les blocs de temps proposés sont très longs pour de jeunes élèves. Être devant un écran
pendant plus de 100 minutes est vraiment très demandant sachant que la durée de concentration d’un
élève est d’environ 15 à 25 minutes pour le primaire et de 30 minutes pour le secondaire (Dössegger,
Schmid, Stüssi, Pühse et Zahner, 2004). À 14 h, les élèves veulent jouer dehors pour s’aérer le cerveau
et bouger. À cet âge, lorsqu’un sens est stimulé, les capacités d’attention croissent et sont palpables (Duval
et Bouchard, 2019). Pourtant, lors des moments d’enseignement en ligne synchrone, l’attention visuelle
est prédominante. La voix de l’enseignante de l’autre côté de l’écran ne devient alors pas, en fin de journée,
un élément pertinent pour maintenir l’attention de l’élève. Cette structure relativement rigide a mené à
certains problèmes de comportements à l’écran. Même si plusieurs enseignants ont proposé un code de
conduite à l’écran (tableau 1), ce ne fut pas suffisant pour certains enfants.
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Au Québec, il n’y avait pas nécessairement de prises de présence « officielle » au début des blocs de cours. Par contre, les enseignants
devaient téléphoner chez les élèves absents.