Revue internationale sur le numérique en éducation et communication
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Laformationàdistance:dixprincipes
inspirésparsonhistoire
DistanceEducation:Tenprinciplesinspiredbyitshistory
Laformaciónadistancia:diezprincipiosinspiradosporsu
historia
Sir John Daniel, Chancelier
Acsenda School of Management, Canada
odlsirjohn@gmail.com
RÉSUMÉ
L'article identifie une série de moments importants qui ont marqué les 2000 ans d'histoire de
la formation à distance. Il en déduit dix principes qui sont pertinents dans la période actuelle
où, à la suite de la pandémie de COVID-19, la formation en ligne jouera un rôle plus significatif
dans l'enseignement supérieur.
Mots-clés :
documents pédagogiques, interaction, économies d'échelle, correspondance,
rétroaction, Internet, télévision, radio, travail d'équipe, révolution industrielle
ABSTRACT
The paper picks out a series of important moments in the 2000-year history of distance
education. It identifies ten principles relevant to the present situation when, following the
COVID-19 pandemic, online learning will play a more significant role in higher education.
Keywords:
learning materials, interaction, economies of scale, correspondence, feedback,
Internet, television, radio, teamwork, industrial revolution
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RESUMEN
El artículo identifica una serie de momentos clave que han marcado los 2000 años de historia
de la formación a distancia. De ellos, se pueden deducir diez principios que resultan
pertinentes en el período actual, en el que la formación a distancia debe desempeñar un papel
más destacado todavía en la enseñanza superior debido a la pandemia Covid-19.
Palabras clave:
materiales de aprendizaje, interacción, economías de escala,
correspondencia, retroalimentación, internet, televisión, radio, trabajo en equipo, revolución
industrial
Introduction
Beaucoup de gens supposent que la formation à distance a débuté vers l'an 2000 avec l'expansion rapide
de l'Internet. D'ailleurs, l'utilisation du terme « enseignement en ligne » soutient l'idée que la formation à
distance dépend étroitement de la disponibilité de l'Internet. En 2020, le recours massif à l'enseignement
en ligne pour pallier les restrictions de la pandémie de COVID-19 n'a fait que renforcer la notion que la
formation à distance est un phénomène nouveau.
Cet article prétend que les origines de la formation à distance remontent au moins au premier siècle de
notre ère. En effet, le système d'enseignement créé pour les épitres de Saint Paul destinées aux premiers
chrétiens, par le biais de leurs jeunes églises autour du bassin méditerranéen, comportait déjà deux
éléments clés de l'apprentissage à distance : la distribution de matériel pédagogique et la constitution de
groupes d'étude et de discussion autour des textes.
Au cours des siècles suivants, divers bouleversements sociaux et innovations technologiques ont fait
évoluer ce simple système. D'abord, nous examinerons l'impact de l'invention de l'imprimerie par
Gutenberg en 1440 sur la réforme protestante et l'encouragement de l'apprentissage indépendant.
Ensuite, nous explorerons les éléments essentiels de la révolution industrielle du XVIII
e
siècle tels que
décrits par Adam Smith dans son œuvre classique La Richesse des Nations (1776/1881). Selon Smith,
ces éléments sont la division du travail, l'utilisation de machines, la spécialisation et les économies
d'échelle. Toutefois, ce n'est qu'au milieu du XX
e
siècle, avec la création d'universités à distance, appelées
souvent « universités ouvertes », que l'on a adopté ces pratiques dans l'enseignement supérieur afin
d'offrir des programmes de qualité à des dizaines de milliers d'apprenants à distance.
Entre-temps, certains produits de la révolution industrielle ont grandement aidé ceux qui voulaient instruire
les apprenants indépendants. Par exemple, l'implantation des réseaux de chemins de fer a mené
directement à la création de services postaux, permettant le développement d'entreprises d'enseignement
par correspondance dans les secteurs public et privé.
Les premières universités à distance avaient surtout recours au matériel pédagogique imprimé, aux
médias de masse (radio et télévision), aux services postaux et aux communications téléphoniques, mais
au cours des dernières décennies, de nouvelles technologies d'information et de communication se sont
succédé rapidement. L'Internet a rendu possibles la production et la distribution de documents
pédagogiques à bas coût, tout en favorisant une rétroaction plus rapide entre apprenants et enseignants.
Ces technologies ont permis aux campus traditionnels, fondés sur l'enseignement présentiel,
d'expérimenter l'enseignement à distance, souvent appelé formation en ligne, du fait de son recours à
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l'Internet. Ces tentatives d’inscrire les moyens de la formation à distance dans les missions de ces
institutions ont été largement renforcées avec l'explosion de la maladie COVID-19 à travers le monde en
2020. Ayant été obligées de fermer leurs campus en pleine année scolaire, les universités se sont tournées
vers l'enseignement en ligne. Ne disposant que de peu de temps pour s'y préparer, les professeurs ont
diffusé leurs cours magistraux par le biais de technologies vidéo (comme Zoom) conçues pour
l'organisation de réunions à distance (Daniel, 2020a, 2020b).
Dans ce texte, nous examinons plus en détail ces différentes étapes dans l'évolution de la formation à
distance afin d'identifier dix principes clés. La pandémie de COVID-19 a créé une situation paradoxale.
D'un côté, elle a stimulé un essor remarquable dans l'utilisation de la formation à distance, car maintes
institutions qui enseignaient en présentiel se sont tournées en urgence vers l'apprentissage en ligne. De
l'autre côté, à cause même de la rapidité de la transition, les dirigeants et les enseignants n'ont pas eu le
temps d'adopter toutes les pratiques nécessaires à la bonne réussite de cette approche pédagogique.
Or, il est probable que, même après la pandémie, beaucoup d'établissements d'enseignement supérieur
continueront à conserver, voire améliorer, leur capacité à intervenir à distance, même si ce n'est que pour
être prêts à d'éventuelles nouvelles crises en tous genres. Nous espérons que les principes de succès
que nous identifierons leur seront utiles dans cette entreprise.
Principe #1. Les deux piliers : matériel pédagogique et
interactions humaines
L'expansion de l'Église chrétienne depuis le début de notre ère faisait appel à la formation à distance,
comme cela a été constaté à propos des épitres de Saint Paul. Ces lettres, distribuées, comme nous
l’avons dit, par les moyens de l'époque aux petites communautés de chrétiens autour du bassin
méditerranéen, incitaient les leaders de ces communautés à réunir les fidèles pour présenter le message
et en discuter. C'est ainsi que l'Église a pu se mettre d'accord graduellement sur ses doctrines de base,
renforcées plus tard par les conciles comme celui de Nicée, réuni par l'empereur Constantin en 325.
Ce qui nous concerne ici, c'est l'émergence du principe fondamental de la formation à distance, à savoir
la nécessité d’associer l'élaboration de documents pédagogiques fiables et des possibilités d’échanges
pour les apprenants. En effet, même lorsque l'alphabétisation est bien répandue, seule une minorité de
gens apprendront convenablement en étudiant le matériel pédagogique de façon exclusivement
indépendante.
Principe #2. Un matériel pédagogique disponible aux
individus
Un autre développement qui a bouleversé les comportements humains face au savoir a été l'invention de
l'imprimerie par Gutenberg en 1640. Avant cette date, on ne disposait que de documents copiés à la main.
Même la plupart de ceux et celles qui savaient lire n'avaient pas les moyens d'acheter ces manuscrits.
Mais graduellement, grâce à l’imprimerie, les documents importants, en premier lieu la Bible, devenaient
accessibles aux gens ordinaires avec de considérables conséquences sociales. Les causes de la réforme
protestante du XVI
e
siècle étaient complexes et multiples, mais la disponibilité accrue de livres et de
journaux en a été un facteur important. En ce qui nous concerne, l'invention de l'imprimerie fut le précurseur
d'une série de développements qui, se prolongeant jusqu'à Internet, ont favorisé les études indépendantes.
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Principe #3. Intégration des concepts de la révolution
industrielle
La révolution industrielle, qui a commencé en Europe au milieu du XVIII
e
siècle, a peu à peu transformé
toutes les sociétés qu'elle a touchées, en commençant par leurs méthodes de production. L'économiste
Adam Smith (1776/1881), dans un passage célèbre de son ouvrage déjà cité, La Richesse des Nations,
donne l'exemple d'une usine d'épingles en Normandie pour illustrer les composantes essentielles des
méthodes de production introduites par cette révolution (Deleyre, 1751; Peaucelle, 1999). Il s'agit de la
division du travail, de l'utilisation de machines, de la spécialisation et des économies d'échelle. Nous y
reviendrons car, même si ces méthodes ont rapidement transformé les secteurs de l'industrie et du
commerce, ce n'est que vers la fin du XX
e
siècle, avec la création d'universités ouvertes, qu'elles ont été
introduites dans l'éducation.
Principe #4. Engagement à servir les gens ordinaires
L'une des conséquences les plus significatives de la révolution industrielle fut le développement de
réseaux de chemins de fer au cours du XIX
e
siècle. Le transport par train a permis l'établissement de
systèmes de distribution fiables sur l'ensemble des territoires nationaux, rendant possible la création de
systèmes postaux. Le milieu du XIX
e
siècle a vu émerger trois innovations éducatives significatives.
Premièrement, le Britannique Isaac Pitman, qui avait développé son système de sténographie en
1837, a créé pour l'enseigner le premier cours par correspondance dans les années 1840. Il profitait
ainsi du système postal national implanté à la même époque, système qui, à son tour, dépendait des
chemins de fer pour être efficace. Il a ainsi pu créer un système d'apprentissage bidirectionnel. Les
apprenants recevaient les documents pédagogiques à domicile grâce au système postal qui servait
aussi aux étudiants pour retourner leurs devoirs à Pitman pour correction et rétroaction. L'introduction
d'une boucle de rétroaction a été une avancée de première importance dans la formation à distance,
car elle permettait d'augmenter massivement la proportion d’apprenants réussissant leurs cours. L'un
des éléments clés de l'histoire de la formation à distance depuis cette date est tout simplement le
raffinement des mécanismes de rétroaction afin de les rendre plus rapides et plus pertinents.
Deuxièmement, cette époque féconde en inventions a stimulé une avancée radicale pour
l'enseignement traditionnel en salle de classe. Il s'agit du développement du tableau noir. Dans son
essai de 1841, The Blackboard in Primary Schools, Bumstead décrivait son inventeur comme « l'un
des plus grands bienfaiteurs de l'humanité » (Avenia, 2012). Aujourd'hui, on en ferait sans doute une
évaluation plus nuancée car, en favorisant l'efficacité de l'enseignement, le tableau noir a aussi
contribué à la standardisation de l'éducation publique et à la généralisation de la mémorisation
comme approche pédagogique.
Enfin, c'est aussi dans cette période que l'on a vu naître, en 1858, le système d'études externes de
l'Université de Londres. Le romancier Charles Dickens a appelé ce système « l'université du
peuple », car il visait « le jeune cordonnier étudiant dans son grenier » et permettait à tous, partout
dans le monde, de s'inscrire aux examens de l'université. Lorsque ce système d'études externes a
fêté son 150
e
anniversaire en 2008, il comptait cinq lauréats du Prix Nobel parmi ses anciens
étudiants, y compris Nelson Mandela (Kenyon Jones, 2008).
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Principe #5. Conversations didactiques guidées
Entre le milieu du XIX
e
siècle et celui du XX
e
, la formation à distance se manifestait surtout sous forme de
cours par correspondance, offerts pour la plupart par des organisations commerciales et destinés à ceux
qui voulaient parfaire leur formation pour faire face aux exigences d'un monde en cours d’industrialisation.
L'intérêt des établissements universitaires pour cette nouvelle approche était plutôt limité, car au
XVIII
e
siècle le programme externe de l'Université de Londres n'offrait pas de cours par correspondance,
visant plutôt à permettre l'accès aux examens sans proposer aux postulants des formations pour s'y
préparer.
Toutefois, en 1889, l'Université Queen’s en Ontario est devenue la première université en Amérique du
Nord à offrir des cours par correspondance. Le programme s'adressait surtout aux enseignants, mais on
y ajouta en 1914 des cours en études bancaires et comptabilité. Puisqu'à cette époque il n'y avait aucune
université à l'ouest de Toronto, Queen's attirait des inscriptions de l'Ouest canadien. Pour mieux servir ses
étudiants, elle a créé un réseau de centres d'examens à travers le pays, réseau qui, en 1931, comptait
197 centres allant de Saint-Jean de Terre-Neuve jusqu'à Victoria, en Colombie britannique.
C'est dans la deuxième moitié du XX
e
siècle que l'enseignement par correspondance a attiré l'attention
des chercheurs. Il était décrit par un scientifique très connu, le suédois Borje Holmberg (1983), dans une
phrase devenue célèbre, comme « une conversation didactique guidée » (guided didactic conversation).
Plus tard, dans une lettre à De Vries, Holmberg (2016) dit s'être aperçu que le terme « didactic » en anglais
implique souvent un enseignement unidirectionnel, voire autoritaire. Or, dans cette expression, Holmberg
a voulu dire le contraire, c'est-à-dire une conversation ouverte dans laquelle le tuteur fait preuve d'empathie
pour les idées de l'étudiant.
À cette même période, le commerce des cours par correspondance a attiré aussi l'attention des
gouvernements, surtout après la publication d'un article choc par Mitford (1970) qui a levé le voile sur les
pratiques immorales de certaines entreprises. Ce texte a provoqué la règlementation de ce commerce
dans plusieurs pays et la publication d'un guide de bonnes pratiques par l'UNESCO (Mitford, 1979).
Principe #6. Profiter des médias de masse
Le XX
e
siècle a vu l'arrivée des médias de masse : la radio, le film et la télévision. Tout comme ce fut le
cas pour le tableau noir en 1841, bien des gens ont qualifié de « révolutionnaire » chacune de ces
inventions, prédisant qu'elles allaient transformer l'éducation. Nous assistons d’ailleurs au même
phénomène avec des technologies encore plus récentes, telles que l'enseignement programmé,
l'informatique, Internet et les médias sociaux. Nous verrons que chacun de ces développements peut faire
avancer la formation à distance
-
et parfois la faire régresser
-
, mais qu'il n’existe pas, et qu’il n’existera
probablement jamais, de média magique capable de surmonter tous les défis.
Ceci dit, la radio éducative et la télévision éducative ont joué, et jouent toujours dans certains pays, un
rôle important. Bien entendu, ce sont des médias unidirectionnels – « didactiques » dans le sens anglais
que Holmberg n'avait pas saisi. Mais, dans la plupart des cas, ces émissions éducatives, un peu comme
les épitres de Saint Paul, sont reçues en classe par des groupes d'élèves où elles servent à déclencher
des discussions.
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Principe #7. Intégrer les composantes
Les années 1960 bouillonnaient d'idées. La période d'austérité de la Seconde Guerre mondiale touchait à
sa fin, les médias de masse étaient en plein essor et le désir de réduire les inégalités s'est traduit par une
expansion rapide de l'accès aux études universitaires. Le concept d'une grande université à distance a
émergé de ce creuset de changements. C'est le premier ministre britannique Harold Wilson qui, dans un
discours en 1965, a intégré deux tendances lourdes, les médias de communication et la demande pour un
accès plus large aux universités, en proposant la création d'une « University of the Air ».
Faisant de cette idée un projet personnel, Wilson a pu surmonter l'opposition venant des milieux politiques,
des médias et de la fonction publique. Un comité de planification composé d'universitaires chevronnés a
élaboré le concept, le renommant Open University (OU). Leur but était de moderniser radicalement la
formation à distance en créant un système multimédia avec un réseau national de tuteurs. En 1969, la
nouvelle institution a reçu sa charte royale. Les fonctionnaires du ministère de l'Éducation avaient proposé
que l'on commence timidement avec un projet pilote de quelques centaines d'étudiants pour tester le
concept, mais le premier recteur, Walter Perry, conscient que le succès de l’établissement dépendrait
d'économies d'échelle, a opté pour une première cohorte de 25 000 étudiants en 1971 et en a ajouté
15 000 autres en 1972.
Exprimant son désir d'être ouverte à tous, la nouvelle université avait comme politique d'admission
« premier arrivé, premier servi », sans tenir compte de la scolarité antérieure des candidats. Dans les
cinquante années qui ont succédé à sa fondation, plus de deux millions d'étudiants ont suivi une gamme
de formations, allant du module jusqu'au doctorat. Aujourd'hui, avec 170 000 inscrits et 13 millions de
visiteurs à OpenLearn, le site Web qui présente ses cours en ligne gratuits, l'OU a considérablement élargi
l'accès aux études supérieures.
Principe #8. Travail en équipe
Dès ses débuts, l'OU a été renommée pour la qualité à la fois intellectuelle et pédagogique de ses
enseignements. Les autres universités pouvaient facilement en évaluer la rigueur et la pertinence,
car des milliers de leurs professeurs sont devenus tuteurs de l'OU parallèlement à leur fonction
principale. Selon le recteur Perry, la clé du succès de l'OU et son innovation la plus importante ont
été le travail en équipe. À la différence des approches artisanales traditionnelles, dans lesquelles le
professeur concevait et délivrait seul ses cours, l'OU créait des équipes pour chaque cours,
permettant des échanges très riches sur son contenu et sa pédagogie au cours de son élaboration.
Souvent, on désignait un membre de l'équipe pour veiller à la diversité des exemples cités ou à
l'universalité du langage utilisé.
Principe #9. Économies d'échelle; qualité d'échelle
Le succès de l'Open University démontre l'avantage, en formation à distance, de fonctionner en termes
d’échelle afin d'atteindre trois buts : tout d'abord élargir l'accès aux études supérieures, ensuite réaliser
des économies dans la production du matériel pédagogique et, enfin, investir dans les ressources
nécessaires pour assurer la qualité de l’ensemble du système. Ceci constitue un défi pour les
établissements désireux d’intervenir dans des territoires à faible population, car même si Internet a
fortement diminué les coûts de production et de distribution du matériel, le travail d'équipe qui caractérise
une institution comme l'OU demeure onéreux.
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Un premier élément de solution est d'élargir la notion d'équipe au-delà de l'institution en profitant des
ressources éducatives libres (REL). S'inspirant du mouvement vers les logiciels libres des années 1990,
le partage de ressources éducatives, parfois élaborées par des équipes pluri-institutionnelles, prend de
l'élan depuis dix ans. Un deuxième élément serait de mettre en place des plateformes numériques
communes accessibles à tous les établissements d’un même territoire désireux de proposer des
formations à distance accompagnées.
Principe #10. Assurer l’efficacité et la qualité de la
formation à distance après la pandémie
La pandémie de COVID-19 a créé une situation paradoxale pour la formation à distance. D'une part, des
millions d'élèves et d'étudiants ont été obligés de suivre leur formation en dehors des salles de classe. Les
termes « apprentissage à distance » et « formation en ligne » sont devenus des expressions courantes.
D'autre part, l'expérience des systèmes éducatifs dans la période de COVID-19 a démontré que la
formation à distance n'est pas adaptée à l'enseignement primaire et ne l’est pas beaucoup non plus pour
le secondaire. Bien qu'elle soit plus appropriée pour le niveau supérieur, peu d'étudiants se déclaraient
pleinement satisfaits de l'enseignement vidéo qu'ils avaient reçu dans l’urgence.
Puisque beaucoup d'universités projettent d'intégrer une plus grande composante de formation à distance
dans leurs actions après la pandémie, ou du moins de garder la possibilité de faire appel à ce mode
enseignement en cas d'urgence, elles devraient s'organiser pour en assurer la qualité.
Nous espérons que les principes que nous avons énoncés seront utiles dans cette entreprise.
Liste de références
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Weblog. https://blogs.ubc.ca/etec540sept12/2012/10/28/the-history-and-future-of-the-chalkboard/
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