Revue internationale sur le numérique en éducation et communication
revue-mediations.teluq.ca | No. 3, 2020
Mots-clés :
visioconférence, téléprésence, webconférence, enseignement supérieur
ABSTRACT
At a time when the world is going through a health crisis that is transforming human relations
and the relationship to training, this special issue proposes to question distance learning and
more specifically telepresence in higher education. The authors offer new insights by placing
at the heart of their concerns the human dimension of synchronous and distant teaching and
learning activities.
Keywords:
videoconferencing, telepresence, web conferencing, higher education
RESUMEN
En un momento en el que el mundo atraviesa una crisis sanitaria que está transformando las
relaciones humanas y en relación con la formación, este número especial se propone
reflexionar sobre la enseñanza a distancia y, más concretamente, sobre la telepresencia en
la enseñanza superior. Los autores ofrecen nuevas perspectivas al situar, en el centro de sus
preocupaciones, la dimensión humana de las actividades de enseñanza y aprendizaje
sincrónicas y a distancia.
Palabras clave:
videoconferencia, telepresencia, conferencia web, educación superior
Malgré un usage grandissant en enseignement supérieur de dispositifs numériques permettant la création
de contextes d’enseignement et d’apprentissage synchrones et distants (visioconférence, téléprésence et
webconférence), les études scientifiques relatives aux usages et pratiques, aux conditions favorisant un
enseignement et un apprentissage de qualité ou encore aux retombées réelles de ces dispositifs sont peu
nombreuses. Certains travaux démontrent toutefois que ces dispositifs technologiques ne sont pas
nécessairement adaptés aux multiples besoins de l’enseignement et de l’apprentissage (Alhlak,
Ramakrisnan, Hameed et Mohseni, 2012) et qu’ils n’ont pas été conçus pour faciliter la mise en œuvre
des nombreuses méthodes et approches pédagogiques (Gillies, 2008; Lawson, Comber, Gage et Cullum-
Hanshaw, 2010).
Plusieurs questions émergent : comment agissent les acteurs (formateurs, apprenants ou autres) engagés
dans de tels dispositifs? En quoi ces dispositifs transforment-ils l’enseignement et l’apprentissage? Quelles
compétences doivent développer les acteurs de la formation? Quels rôles peuvent jouer les conseillers et
ingénieurs pédagogiques? Quels sont les enjeux institutionnels propres au déploiement de ce type de
dispositifs et comment marquent-ils l’enseignement et l’apprentissage? Quelles sont les conditions qui
participent du succès de ces contextes particuliers? Quels enjeux méthodologiques émergent de l’étude
de ces contextes?
Alors que la formation à distance s’intègre de plus en plus à l’offre de formation en enseignement supérieur
et qu’elle mise sur l’exploitation de dispositifs numériques facilitant la téléprésence, ces questions
deviennent centrales. La fermeture généralisée des établissements d’enseignement, provoquée par la
Téléprésence, visioconférence ou
webconférence : enseignement et
apprentissage synchrone et distant
Telepresence, videoconferencing or web conferencing:
synchronous and remote teaching and learning
La telepresencia, la videoconferencia o la conferencia web:
enseñanza y aprendizaje sincrónico y a distancia
RESPONSABLES DU NUMÉRO :
Florian Meyer, professeur
Université de Sherbrooke, Canada
florian.meyer@usherbrooke.ca
Geneviève Lameul, professeure
Université de Rennes 2-CREAD, France
genevieve.lameul@univ-rennes2.fr
Simon Bolduc, doctorant en pédagogie de l’enseignement supérieur
Université de Sherbrooke, Canada
simon.bolduc@usherbrooke.ca
RÉSUMÉ
Alors que le monde traverse une crise sanitaire transformant les rapports humains et les
rapports à la formation, ce numéro spécial propose de questionner la formation à distance et
plus spécifiquement la téléprésence en enseignement supérieur. Les auteurs offrent des
éclairages nouveaux en plaçant au cœur de leurs préoccupations la dimension humaine des
activités d’enseignement et apprentissage synchrone et distant.
Mots-clés :
visioconférence, téléprésence, webconférence, enseignement supérieur
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revue-mediations.teluq.ca | No. 3, 2020
ABSTRACT
At a time when the world is going through a health crisis that is transforming human relations
and the relationship to training, this special issue proposes to question distance learning and
more specifically telepresence in higher education. The authors offer new insights by placing
at the heart of their concerns the human dimension of synchronous and distant teaching and
learning activities.
Keywords:
videoconferencing, telepresence, web conferencing, higher education
RESUMEN
En un momento en el que el mundo atraviesa una crisis sanitaria que está transformando las
relaciones humanas y en relación con la formación, este número especial se propone
reflexionar sobre la enseñanza a distancia y, más concretamente, sobre la telepresencia en
la enseñanza superior. Los autores ofrecen nuevas perspectivas al situar, en el centro de sus
preocupaciones, la dimensión humana de las actividades de enseñanza y aprendizaje
sincrónicas y a distancia.
Palabras clave:
videoconferencia, telepresencia, conferencia web, educación superior
Malgré un usage grandissant en enseignement supérieur de dispositifs numériques permettant la création
de contextes d’enseignement et d’apprentissage synchrones et distants (visioconférence, téléprésence et
webconférence), les études scientifiques relatives aux usages et pratiques, aux conditions favorisant un
enseignement et un apprentissage de qualité ou encore aux retombées réelles de ces dispositifs sont peu
nombreuses. Certains travaux démontrent toutefois que ces dispositifs technologiques ne sont pas
nécessairement adaptés aux multiples besoins de l’enseignement et de l’apprentissage (Alhlak,
Ramakrisnan, Hameed et Mohseni, 2012) et qu’ils n’ont pas été conçus pour faciliter la mise en œuvre
des nombreuses méthodes et approches pédagogiques (Gillies, 2008; Lawson, Comber, Gage et Cullum-
Hanshaw, 2010).
Plusieurs questions émergent : comment agissent les acteurs (formateurs, apprenants ou autres) engagés
dans de tels dispositifs? En quoi ces dispositifs transforment-ils l’enseignement et l’apprentissage? Quelles
compétences doivent développer les acteurs de la formation? Quels rôles peuvent jouer les conseillers et
ingénieurs pédagogiques? Quels sont les enjeux institutionnels propres au déploiement de ce type de
dispositifs et comment marquent-ils l’enseignement et l’apprentissage? Quelles sont les conditions qui
participent du succès de ces contextes particuliers? Quels enjeux méthodologiques émergent de l’étude
de ces contextes?
Alors que la formation à distance s’intègre de plus en plus à l’offre de formation en enseignement supérieur
et qu’elle mise sur l’exploitation de dispositifs numériques facilitant la téléprésence, ces questions
deviennent centrales. La fermeture généralisée des établissements d’enseignement, provoquée par la
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Mots-clés : visioconférence, téléprésence, webconférence, enseignement supérieur
ABSTRACT
At a time when the world is going through a health crisis that is transforming human relations
and the relationship to training, this special issue proposes to question distance learning and
more specifically telepresence in higher education. The authors offer new insights by placing
at the heart of their concerns the human dimension of synchronous and distant teaching and
learning activities.
Keywords: videoconferencing, telepresence, web conferencing, higher education
RESUMEN
En un momento en el que el mundo atraviesa una crisis sanitaria que está transformando las
relaciones humanas y en relación con la formación, este número especial se propone
reflexionar sobre la enseñanza a distancia y, más concretamente, sobre la telepresencia en
la enseñanza superior. Los autores ofrecen nuevas perspectivas al situar, en el centro de sus
preocupaciones, la dimensión humana de las actividades de enseñanza y aprendizaje
sincrónicas y a distancia.
Palabras clave: videoconferencia, telepresencia, conferencia web, educación superior
Malgré un usage grandissant en enseignement supérieur de dispositifs numériques permettant la création
de contextes d’enseignement et d’apprentissage synchrones et distants (visioconférence, téléprésence et
webconférence), les études scientifiques relatives aux usages et pratiques, aux conditions favorisant un
enseignement et un apprentissage de qualité ou encore aux retombées réelles de ces dispositifs sont peu
nombreuses. Certains travaux démontrent toutefois que ces dispositifs technologiques ne sont pas
nécessairement adaptés aux multiples besoins de l’enseignement et de l’apprentissage (Alhlak,
Ramakrisnan, Hameed et Mohseni, 2012) et qu’ils n’ont pas été conçus pour faciliter la mise en œuvre
des nombreuses méthodes et approches pédagogiques (Gillies, 2008; Lawson, Comber, Gage et Cullum-
Hanshaw, 2010).
Plusieurs questions émergent : comment agissent les acteurs (formateurs, apprenants ou autres) engagés
dans de tels dispositifs? En quoi ces dispositifs transforment-ils l’enseignement et l’apprentissage? Quelles
compétences doivent développer les acteurs de la formation? Quels rôles peuvent jouer les conseillers et
ingénieurs pédagogiques? Quels sont les enjeux institutionnels propres au déploiement de ce type de
dispositifs et comment marquent-ils l’enseignement et l’apprentissage? Quelles sont les conditions qui
participent du succès de ces contextes particuliers? Quels enjeux méthodologiques émergent de l’étude
de ces contextes?
Alors que la formation à distance s’intègre de plus en plus à l’offre de formation en enseignement supérieur
et qu’elle mise sur l’exploitation de dispositifs numériques facilitant la téléprésence, ces questions
deviennent centrales. La fermeture généralisée des établissements d’enseignement, provoquée par la
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Mots-clés :
visioconférence, téléprésence, webconférence, enseignement supérieur
ABSTRACT
At a time when the world is going through a health crisis that is transforming human relations
and the relationship to training, this special issue proposes to question distance learning and
more specifically telepresence in higher education. The authors offer new insights by placing
at the heart of their concerns the human dimension of synchronous and distant teaching and
learning activities.
Keywords:
videoconferencing, telepresence, web conferencing, higher education
RESUMEN
En un momento en el que el mundo atraviesa una crisis sanitaria que está transformando las
relaciones humanas y en relación con la formación, este número especial se propone
reflexionar sobre la enseñanza a distancia y, más concretamente, sobre la telepresencia en
la enseñanza superior. Los autores ofrecen nuevas perspectivas al situar, en el centro de sus
preocupaciones, la dimensión humana de las actividades de enseñanza y aprendizaje
sincrónicas y a distancia.
Palabras clave:
videoconferencia, telepresencia, conferencia web, educación superior
Malgré un usage grandissant en enseignement supérieur de dispositifs numériques permettant la création
de contextes d’enseignement et d’apprentissage synchrones et distants (visioconférence, téléprésence et
webconférence), les études scientifiques relatives aux usages et pratiques, aux conditions favorisant un
enseignement et un apprentissage de qualité ou encore aux retombées réelles de ces dispositifs sont peu
nombreuses. Certains travaux démontrent toutefois que ces dispositifs technologiques ne sont pas
nécessairement adaptés aux multiples besoins de l’enseignement et de l’apprentissage (Alhlak,
Ramakrisnan, Hameed et Mohseni, 2012) et qu’ils n’ont pas été conçus pour faciliter la mise en œuvre
des nombreuses méthodes et approches pédagogiques (Gillies, 2008; Lawson, Comber, Gage et Cullum-
Hanshaw, 2010).
Plusieurs questions émergent : comment agissent les acteurs (formateurs, apprenants ou autres) engagés
dans de tels dispositifs? En quoi ces dispositifs transforment-ils l’enseignement et l’apprentissage? Quelles
compétences doivent développer les acteurs de la formation? Quels rôles peuvent jouer les conseillers et
ingénieurs pédagogiques? Quels sont les enjeux institutionnels propres au déploiement de ce type de
dispositifs et comment marquent-ils l’enseignement et l’apprentissage? Quelles sont les conditions qui
participent du succès de ces contextes particuliers? Quels enjeux méthodologiques émergent de l’étude
de ces contextes?
Alors que la formation à distance s’intègre de plus en plus à l’offre de formation en enseignement supérieur
et qu’elle mise sur l’exploitation de dispositifs numériques facilitant la téléprésence, ces questions
deviennent centrales. La fermeture généralisée des établissements d’enseignement, provoquée par la
crise de santé publique mondiale que nous traversons en ce printemps 2020, exacerbe d’autant plus
l’importance de ces questions.
revue-mediations.teluq.ca | No. 3, 2020
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Ce numéro spécial propose ainsi cinq articles complémentaires offrant des pistes de réponses à quelques-
unes de ces questions. Le premier article dresse la table et propose tout d’abord une recension
systématique d’écrits traitant de l’usage de la téléprésence en formation. M. Petit, G. Lameul et
J. Taschereau nous proposent ainsi différentes définitions de la notion de téléprésence ainsi qu’une
distinction entre différents dispositifs de formation misant sur la notion de « téléprésence » et favorisant
l’apprentissage à distance. Mettant l’accent plus spécifiquement sur quatre dispositifs
technopédagogiques : les salles de visioconférence immersives, les robots de téléprésence, la réalité
virtuelle et les hologrammes, Petit et ses collègues dressent un portrait d’utilisations potentielles de la
téléprésence en formation.
Inscrits dans la rubrique « Recherche », les deux articles suivants entrent plus spécifiquement dans des
études propres à des dispositifs distincts. Les expérimentations technopédagogiques dont ces articles
traitent émanent d’initiatives proposées dans le cadre de l’appel à projets dit « campus numérique »
(Thibault, 2007) du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche français. Tout d’abord,
B. Savarieau et H. Daguet présentent les résultats d’une recherche liée au projet « Forse », un campus
numérique de l’Université de Rouen. Dans cet article, les auteurs s’intéressent à l’usage des classes
virtuelles synchrones et se questionnent à savoir si ce dispositif modifie la professionnalité enseignante et
délimitent les possibles transformations qui en résultent. Cet article pre
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Ensuite, S. Bolduc, M. Petit, F. Meyer, D. Bédard et R. Challah présentent les résultats d’une recherche
menée au sein du projet TOPIC (Téléprésence comme OPportunité d’Innovation dans la Conception de
formation) qui réunissait l’Université de Sherbrooke au Canada (UdeS) et l’Université Bretagne Loire en
France (UBL) impliquée dans le déploiement du projet « UEB C@ampus ». Les auteurs s’intéressent plus
largement aux usages des dispositifs technopédagogiques de type visioconférence dans les deux
universités partenaires. Pour eux, la question des usages de ces dispositifs se rapporte à celle de la
formation des formateurs et ils s’intéressent donc aux usages actuels, au niveau d’aisance et aux attentes
de formation de ces derniers.
Ainsi, nous retrouvons dans l’article de Savarieau et Daguet un intérêt pour une meilleure compréhension
des pratiques pédagogiques instrumentées en contexte de classe virtuelle, tandis que Bolduc et ses
collègues s’intéressent aux dispositifs de formation continue à mettre en place pour répondre aux besoins
et aux attentes des formateurs qui font usage de ces dispositifs. Néanmoins, tous les deux traitent de la
transformation des rôles des différents acteurs qu’engendre l’utilisation de ces nouveaux dispositifs
technopédagogiques, dont les enseignants et les institutions.
Les deux derniers articles ouvrent la réflexion en offrant une lecture plus théorique de la notion de
téléprésence selon le point de vue de deux experts. Ainsi, dans la rubrique « Notes de lecture », M. Petit
propose une analyse synthèse de l’ouvrage collectif La téléprésence en formation dirigé par Jean-Luc
Rinaudo en 2018. Il en fait partager sa lecture en pointant des éléments qui font écho à certains écrits de
ce numéro : importance de préciser les mots qui gravitent autour de « téléprésence »; interrogation du
rapport au corps; questionnement des compétences numériques, etc.
Et, finalement, dans la rubrique « entretien », S. Androwkha propose une entrevue avec Annie Jézégou.
Par ses questions précises, Androwkha propose à Jézégou de discuter de la présence à distance en
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Mots-clés : visioconférence, téléprésence, webconférence, enseignement supérieur
ABSTRACT
At a time when the world is going through a health crisis that is transforming human relations
and the relationship to training, this special issue proposes to question distance learning and
more specifically telepresence in higher education. The authors offer new insights by placing
at the heart of their concerns the human dimension of synchronous and distant teaching and
learning activities.
Keywords: videoconferencing, telepresence, web conferencing, higher education
RESUMEN
En un momento en el que el mundo atraviesa una crisis sanitaria que está transformando las
relaciones humanas y en relación con la formación, este número especial se propone
reflexionar sobre la enseñanza a distancia y, más concretamente, sobre la telepresencia en
la enseñanza superior. Los autores ofrecen nuevas perspectivas al situar, en el centro de sus
preocupaciones, la dimensión humana de las actividades de enseñanza y aprendizaje
sincrónicas y a distancia.
Palabras clave: videoconferencia, telepresencia, conferencia web, educación superior
Malgré un usage grandissant en enseignement supérieur de dispositifs numériques permettant la création
de contextes d’enseignement et d’apprentissage synchrones et distants (visioconférence, téléprésence et
webconférence), les études scientifiques relatives aux usages et pratiques, aux conditions favorisant un
enseignement et un apprentissage de qualité ou encore aux retombées réelles de ces dispositifs sont peu
nombreuses. Certains travaux démontrent toutefois que ces dispositifs technologiques ne sont pas
nécessairement adaptés aux multiples besoins de l’enseignement et de l’apprentissage (Alhlak,
Ramakrisnan, Hameed et Mohseni, 2012) et qu’ils n’ont pas été conçus pour faciliter la mise en œuvre
des nombreuses méthodes et approches pédagogiques (Gillies, 2008; Lawson, Comber, Gage et Cullum-
Hanshaw, 2010).
Plusieurs questions émergent : comment agissent les acteurs (formateurs, apprenants ou autres) engagés
dans de tels dispositifs? En quoi ces dispositifs transforment-ils l’enseignement et l’apprentissage? Quelles
compétences doivent développer les acteurs de la formation? Quels rôles peuvent jouer les conseillers et
ingénieurs pédagogiques? Quels sont les enjeux institutionnels propres au déploiement de ce type de
dispositifs et comment marquent-ils l’enseignement et l’apprentissage? Quelles sont les conditions qui
participent du succès de ces contextes particuliers? Quels enjeux méthodologiques émergent de l’étude
de ces contextes?
Alors que la formation à distance s’intègre de plus en plus à l’offre de formation en enseignement supérieur
et qu’elle mise sur l’exploitation de dispositifs numériques facilitant la téléprésence, ces questions
deviennent centrales. La fermeture généralisée des établissements d’enseignement, provoquée par la
revue-mediations.teluq.ca | No. 3, 2020
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crise de santé publique mondiale que nous traversons en ce printemps 2020, exacerbe d’autant plus
l’importance de ces questions.
Ce numéro spécial propose ainsi cinq articles complémentaires offrant des pistes de réponses à quelques-
unes de ces questions. Le premier article dresse la table et propose tout d’abord une recension
systématique d’écrits traitant de l’usage de la téléprésence en formation. M. Petit, G. Lameul et
J. Taschereau nous proposent ainsi différentes définitions de la notion de téléprésence ainsi qu’une
distinction entre différents dispositifs de formation misant sur la notion de « téléprésence » et favorisant
l’apprentissage à distance. Mettant l’accent plus spécifiquement sur quatre dispositifs
technopédagogiques : les salles de visioconférence immersives, les robots de téléprésence, la réalité
virtuelle et les hologrammes, Petit et ses collègues dressent un portrait d’utilisations potentielles de la
téléprésence en formation.
Inscrits dans la rubrique « Recherche », les deux articles suivants entrent plus spécifiquement dans des
études propres à des dispositifs distincts. Les expérimentations technopédagogiques dont ces articles
traitent émanent d’initiatives proposées dans le cadre de l’appel à projets dit « campus numérique »
(Thibault, 2007) du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche français. Tout d’abord,
B. Savarieau et H. Daguet présentent les résultats d’une recherche liée au projet « Forse », un campus
numérique de l’Université de Rouen. Dans cet article, les auteurs s’intéressent à l’usage des classes
virtuelles synchrones et se questionnent à savoir si ce dispositif modifie la professionnalité enseignante et
délimitent les possibles transformations qui en résultent. Cet article presente l’originalite de s’interesser a
l’experience des enseignants en formation a distance (plus rarement etudiee que l’experience des
etudiants), en nous montrant leur activite en classe virtuelle dans l’intimite de leur espace personnel, en
donnant a voir comment cette porosite des espaces personnel/professionnel vient questionner leur metier
et comment la relation a distance reinterroge la place du corps parlant (Jorro, 2006) de l’enseignant.
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Ensuite, S. Bolduc, M. Petit, F. Meyer, D. Bédard et R. Challah présentent les résultats d’une recherche
menée au sein du projet TOPIC (Téléprésence comme OPportunité d’Innovation dans la Conception de
formation) qui réunissait l’Université de Sherbrooke au Canada (UdeS) et l’Université Bretagne Loire en
France (UBL) impliquée dans le déploiement du projet « UEB C@ampus ». Les auteurs s’intéressent plus
largement aux usages des dispositifs technopédagogiques de type visioconférence dans les deux
universités partenaires. Pour eux, la question des usages de ces dispositifs se rapporte à celle de la
formation des formateurs et ils s’intéressent donc aux usages actuels, au niveau d’aisance et aux attentes
de formation de ces derniers.
Ainsi, nous retrouvons dans l’article de Savarieau et Daguet un intérêt pour une meilleure compréhension
des pratiques pédagogiques instrumentées en contexte de classe virtuelle, tandis que Bolduc et ses
collègues s’intéressent aux dispositifs de formation continue à mettre en place pour répondre aux besoins
et aux attentes des formateurs qui font usage de ces dispositifs. Néanmoins, tous les deux traitent de la
transformation des rôles des différents acteurs qu’engendre l’utilisation de ces nouveaux dispositifs
technopédagogiques, dont les enseignants et les institutions.
Les deux derniers articles ouvrent la réflexion en offrant une lecture plus théorique de la notion de
téléprésence selon le point de vue de deux experts. Ainsi, dans la rubrique « Notes de lecture », M. Petit
propose une analyse synthèse de l’ouvrage collectif La téléprésence en formation dirigé par Jean-Luc
Rinaudo en 2018. Il en fait partager sa lecture en pointant des éléments qui font écho à certains écrits de
ce numéro : importance de préciser les mots qui gravitent autour de « téléprésence »; interrogation du
rapport au corps; questionnement des compétences numériques, etc.
Et, finalement, dans la rubrique « entretien », S. Androwkha propose une entrevue avec Annie Jézégou.
Par ses questions précises, Androwkha propose à Jézégou de discuter de la présence à distance en
revue-mediations.teluq.ca | No. 3, 2020
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e-Formation et notamment des affordances socionumériques inhérentes aux contextes de formation
misant sur des outils numériques d’enseignement et apprentissage synchrones et distants. Ainsi,
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un regard sur les conditions pour générer une dynamique relationnelle et médiatisée porteuse d’un
sentiment de présence à distance.
Ce numéro spécial prend une actualité tout à fait particulière dans le contexte de crise sanitaire qui ébranle
le monde entier en ce début d’année 2020 — qui bouleverse notamment le système d’éducation auquel il
s’intéresse. Au-delà des éclairages complémentaires qu’apporte ce numéro aux travaux existants, il laisse
bien entrevoir la nécessité de dépasser les études exploratoires pour s’engager dans des recherches
multidisciplinaires d’envergure qui permettront de mieux cerner le potentiel de la relation à distance
instrumentée. Cette tragique catastrophe humanitaire que nous subissons constitue une alerte et une
invitation particulière à reprendre les réflexions de G. Jacquinot qui dès 1993 attirait notre attention sur la
nécessité d’apprivoiser la distance et de questionner les différentes formes de présence qu’elle est
susceptible de générer. L’étude des usages « apprivoisés » des dispositifs techniques de téléprésence,
visioconférence ou webconférence peut documenter utilement les processus d’hybridation et
requestionner la dimension humaine des activités d’enseignement et apprentissage synchrone et distant.
Liste de références
Alhlak, B.A., Ramakrisnan, P., Hameed, Z. S. et Mohseni, H.R. (2012). Video conference: integrated tool for identifying
CSF in education development in UiTM. Procedia-Social and Behavioral Sciences, 2012(67), 102-113.
Jacquinot, G. (1993). Apprivoiser la distance et supprimer l’absence? ou les de
́
fis de la formation a
̀
distance, Revue
pe
́
dagogique, 1993(102), 55-67
Jorro, A. (2006). L’agir professionnel de l’enseignant. Présenté à Séminaire du centre de Recherche sur la formation,
CNAM. Consulté à l’adresse http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00195900/f
Gillies, D. (2008). Student perspectives on videoconferencing in teacher education at a distance. Distance education,
29(1), 107-118.
Lawson, T., Comber, C., Gage, J. et Cullum-Hanshaw, A. (2010) Images of the future for education? Videoconferencing: a
literature review. Technology, pedagogy and education, 19(3), 295-314.
Rinaudo, J.-L. (2018). La téléprésence en formation. Londres, Angleterre : les éditions ISTE.
Thibault, F. (2007). Campus numérique; archéologie d’une initiative ministérielle, Études de communication, Numéro
spécial, 17-48.
Articles du numéro :
1. « La téléprésence en formation - Définitions et catégories d’utilisation issues d’une recension systématique des
écrits » par M. Petit, G. Lameul et J. Taschereau.
2. « L’intégration de la classe virtuelle synchrone à l’université, un levier de transformation de la professionnalité
enseignante? » par B. Savarieau et H. Daguet.
3. « Se former à l’usage des dispositifs de téléprésence, visioconférence et webconférence en enseignement
supérieur » par S. Bolduc, M. Petit, F. Meyer, D. Bédard et R. Challah.
4. « La présence à distance en e-Formation — Entretien avec Annie Jézégou » par S. Androwkha.
5. « Recension — Rinaudo, J.-L. (2018). La téléprésence en formation. Londres : Éditions ISTE » par M. Petit.
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ABSTRACT
At a time when the world is going through a health crisis that is transforming human relations
and the relationship to training, this special issue proposes to question distance learning and
more specifically telepresence in higher education. The authors offer new insights by placing
at the heart of their concerns the human dimension of synchronous and distant teaching and
learning activities.
Keywords: videoconferencing, telepresence, web conferencing, higher education
RESUMEN
En un momento en el que el mundo atraviesa una crisis sanitaria que está transformando las
relaciones humanas y en relación con la formación, este número especial se propone
reflexionar sobre la enseñanza a distancia y, más concretamente, sobre la telepresencia en
la enseñanza superior. Los autores ofrecen nuevas perspectivas al situar, en el centro de sus
preocupaciones, la dimensión humana de las actividades de enseñanza y aprendizaje
sincrónicas y a distancia.
Palabras clave: videoconferencia, telepresencia, conferencia web, educación superior
Malgré un usage grandissant en enseignement supérieur de dispositifs numériques permettant la création
de contextes d’enseignement et d’apprentissage synchrones et distants (visioconférence, téléprésence et
webconférence), les études scientifiques relatives aux usages et pratiques, aux conditions favorisant un
enseignement et un apprentissage de qualité ou encore aux retombées réelles de ces dispositifs sont peu
nombreuses. Certains travaux démontrent toutefois que ces dispositifs technologiques ne sont pas
nécessairement adaptés aux multiples besoins de l’enseignement et de l’apprentissage (Alhlak,
Ramakrisnan, Hameed et Mohseni, 2012) et qu’ils n’ont pas été conçus pour faciliter la mise en œuvre
des nombreuses méthodes et approches pédagogiques (Gillies, 2008; Lawson, Comber, Gage et Cullum-
Hanshaw, 2010).
Plusieurs questions émergent : comment agissent les acteurs (formateurs, apprenants ou autres) engagés
dans de tels dispositifs? En quoi ces dispositifs transforment-ils l’enseignement et l’apprentissage? Quelles
compétences doivent développer les acteurs de la formation? Quels rôles peuvent jouer les conseillers et
ingénieurs pédagogiques? Quels sont les enjeux institutionnels propres au déploiement de ce type de
dispositifs et comment marquent-ils l’enseignement et l’apprentissage? Quelles sont les conditions qui
participent du succès de ces contextes particuliers? Quels enjeux méthodologiques émergent de l’étude
de ces contextes?
Alors que la formation à distance s’intègre de plus en plus à l’offre de formation en enseignement supérieur
et qu’elle mise sur l’exploitation de dispositifs numériques facilitant la téléprésence, ces questions
deviennent centrales. La fermeture généralisée des établissements d’enseignement, provoquée par la
revue-mediations.teluq.ca | No. 3, 2020
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e-Formation et notamment des affordances socionumériques inhérentes aux contextes de formation
misant sur des outils numériques d’enseignement et apprentissage synchrones et distants. Ainsi,
argumentant sur le rôle essentiel de l’affordance « perçue » des utilisateurs et l’agentivité des acteurs de
la formation pour activer les possibilités de communication à distance de ces artéfacts, Jézégou propose
un regard sur les conditions pour générer une dynamique relationnelle et médiatisée porteuse d’un
sentiment de présence à distance.
Ce numéro spécial prend une actualité tout à fait particulière dans le contexte de crise sanitaire qui ébranle
le monde entier en ce début d’année 2020 — qui bouleverse notamment le système d’éducation auquel il
s’intéresse. Au-delà des éclairages complémentaires qu’apporte ce numéro aux travaux existants, il laisse
bien entrevoir la nécessité de dépasser les études exploratoires pour s’engager dans des recherches
multidisciplinaires d’envergure qui permettront de mieux cerner le potentiel de la relation à distance
instrumentée. Cette tragique catastrophe humanitaire que nous subissons constitue une alerte et une
invitation particulière à reprendre les réflexions de G. Jacquinot qui dès 1993 attirait notre attention sur la
nécessité d’apprivoiser la distance et de questionner les différentes formes de présence qu’elle est
susceptible de générer. L’étude des usages « apprivoisés » des dispositifs techniques de téléprésence,
visioconférence ou webconférence peut documenter utilement les processus d’hybridation et
requestionner la dimension humaine des activités d’enseignement et apprentissage synchrone et distant.
Liste de références
Alhlak, B.A., Ramakrisnan, P., Hameed, Z. S. et Mohseni, H.R. (2012). Video conference: integrated tool for identifying
CSF in education development in UiTM. Procedia-Social and Behavioral Sciences, 2012(67), 102-113.
Jacquinot, G. (1993). Apprivoiser la distance et supprimer l’absence? ou les defis de la formation a distance, Revue
pedagogique, 1993(102), 55-67
Jorro, A. (2006). L’agir professionnel de l’enseignant. Présenté à Séminaire du centre de Recherche sur la formation,
CNAM. Consulté à l’adresse http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00195900/f
Gillies, D. (2008). Student perspectives on videoconferencing in teacher education at a distance. Distance education,
29(1), 107-118.
Lawson, T., Comber, C., Gage, J. et Cullum-Hanshaw, A. (2010) Images of the future for education? Videoconferencing: a
literature review. Technology, pedagogy and education, 19(3), 295-314.
Rinaudo, J.-L. (2018). La téléprésence en formation. Londres, Angleterre : les éditions ISTE.
Thibault, F. (2007). Campus numérique; archéologie d’une initiative ministérielle, Études de communication, Numéro
spécial, 17-48.
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Articles du numéro :
1. « La téléprésence en formation - Définitions et catégories d’utilisation issues d’une recension systématique des
écrits » par M. Petit, G. Lameul et J. Taschereau.
2. « L’intégration de la classe virtuelle synchrone à l’université, un levier de transformation de la professionnalité
enseignante? » par B. Savarieau et H. Daguet.
3. « Se former à l’usage des dispositifs de téléprésence, visioconférence et webconférence en enseignement
supérieur » par S. Bolduc, M. Petit, F. Meyer, D. Bédard et R. Challah.
4. « La présence à distance en e-Formation — Entretien avec Annie Jézégou » par S. Androwkha.
5. « Recension — Rinaudo, J.-L. (2018). La téléprésence en formation. Londres : Éditions ISTE » par M. Petit.
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